Bénédicte Dubart

Née en 1959 à Lille et passionnée de sculpture depuis l’enfance, Bénédicte Dubart quitte son emploi de dix ans dans une agence de communication pour se consacrer intégralement au travail de la terre et du bronze. Elle commence alors à suivre des cours du soir à l’Ecole Supérieure des Arts Appliqués et du Textile à Roubaix, sous l’égide de son futur maître, Armand Debève. Elle matérialise son rêve de toujours, faisant ses véritables débuts professionnels en 1992.

Etablie, elle commence à enseigner son art quelques années plus tard, de sorte que son travail ne s’arrête pas au seul façonnage matériel. Bénédicte Dubart ouvre alors les portes de ses ateliers successifs et révèle la sincérité manifeste de son œuvre au public ; elle le dit si bien : « c’est en travaillant qu’on trouve l’originalité, pas en la cherchant ».

Née en 1959 à Lille et passionnée de sculpture depuis l’enfance, Bénédicte Dubart quitte son emploi de dix ans dans une agence de communication pour se consacrer intégralement au travail de la terre et du bronze. Elle commence alors à suivre des cours du soir à l’Ecole Supérieure des Arts Appliqués et du Textile à Roubaix, sous l’égide de son futur maître, Armand Debève. Elle matérialise son rêve de toujours, faisant ses véritables débuts professionnels en 1992.

Etablie, elle commence à enseigner son art quelques années plus tard, de sorte que son travail ne s’arrête pas au seul façonnage matériel. Bénédicte Dubart ouvre alors les portes de ses ateliers successifs et révèle la sincérité manifeste de son œuvre au public ; elle le dit si bien : « c’est en travaillant qu’on trouve l’originalité, pas en la cherchant ».

Bénédicte Dubart revendique l’héritage des grands maîtres de la meilleure des façons : en le transmettant. Certaines de ses sculptures, par le traitement des surfaces, par leur sensualité, rappellent directement Rodin ou son atelier, Camille Claudel, Lucien Schnegg, Léon-Ernest Drivier. Les études de Rodin sur la sculpture de Michel-Ange, son approche novatrice du mouvement, du rendu textureux et l’expressionnisme des sujets l’ont, comme les élèves du maître, accompagnée dès sa formation.

En continuatrice émancipée, Bénédicte Dubart porte aussi l’esprit de la « bande à Schnegg » et une vision du mouvement tout à fait singulière. Mouvement et légèreté font paire, présentant son expression de la grâce, parfois dramatique. L’aspect brut et rugueux de certaines sculptures donne un autre élan au métal, rendant le bronze proche de la terre originelle, comme s’il avait été façonné de même manière, à mains nues.

Le temps de la modélisation prend la forme d’une expérimentation, assez profonde, où l’importance qu’elle accorde aux proportions est justement réhaussée par son travail avec modèles vivants. Elle en tire dans ses sculptures un remarquable équilibre, quelles que soient les postures, souvent extra-ordinaires, parfois dramatiques. Et sa passion des corps rendue en terre, Bénédicte Dubart doit pouvoir ressentir les sensations qu’ils expriment, notamment en prenant la pose.

Elle travaille la terre du nord, toujours la même glaise, qu’elle veut garder la plus intacte possible en ne l’asséchant pas. Elle a longtemps modelé dans une yourte, baignée par sa disposition dans une lumière particulière, d’une douceur qu’on devine aisément dans sa sculpture. Les jeux de lumière, saisissants, ses reflets, sont essentiels pour l’appréhender, et sûrement peut-on encore davantage la considérer comme une « passeuse d’émotions ».

Déjà ancrée dans le paysage lillois et plus largement français, sa renommée est désormais internationale, jusqu’à la Biennale de Venise où elle reçoit un prix spécial en 2019, à l’occasion de l’exposition « Woman’s essence ». En 2017 elle entre même dans le grand Dictionnaire des sculptrices en France d’Anne Rivière.

Les commandes, privées comme publiques, nombreuses, attisent ses envies croissantes de voir en grand. Sa technique, sûre et délicate, lui permet d’agrandir ses sculptures, ainsi les monumentales d’ « Au bord du monde » et de « Yalla ». Certaines sont tout à fait originales : « la Vierge à la Torah » dans la cour d’honneur du Collège de Marcq-en-Baroeul, « My Way », à Gaillard (Genévois), à un pas de la Suisse. Parallèlement, sa passion pour le tango argentin lui inspire une série de bronzes tout à fait originaux, rendant couples et danseuses, pour la plupart le pratiquant. C’est bien le caractère, la forte expressivité de sa sculpture qui nous a conquis.